Ce sont des monolithes, quelque fois sur un socle, pouvant
peser jusqu'à plusieurs tonnes.
Il en reste près de 60 000 que la population appelle mramoroui
(les marbres), stecci (le terme indiquant sa forme verticale), mašete
(massetto grosse pierre) ; meshed — la tombe d'un martyr de la foi),
kam (la pierre), bilig (le signe), kuca (la maison) et ujecni dom (la demeure
éternelle) avec des formes allant de la maison en passant par la dalle
plate, la croix, et de multiples autres formes, toujours massives.
Près de 10% sont décorés. Les différents milieux
ethniques et religieux de l'époque les ont utilisés ou érigés.
La partie, à notre avis la plus passionnante, est le témoigange
d'un carrefour entre Orient et Occident, entre l'Hortodoxie, le Catholisisme,
mais surtout d'une hérésie de ces époques, le Dualisme,
plus connu en France sous le nom de Catharisme. Ce mouvement spirituel à
cotoyé dans les mêmes régions les 3 grandes religions
monothéistes (Hortodoxie, Catholicisme, Judaïsme). Pour certains
cette hérésie aurait préparé involontairement
l'arrivée de l'Islam en Europe, dans les Balkans.
Ce patrimoine, délaissé dans son ensemble, est riche d'un symbolisme,
iconographique unique en Europe très peu déchiffré.